Lectures

Les coups de cœur des derniers comités


Mai 2016


My Hero Aacademia. T 1 de Kohei Horikoshi, Ki-Oon

Dans un monde où 80% de la population possède des facultés surnaturelles, appelées « alters », les héros et les super-vilains sont monnaie courante. Comme la plupart de ses camarades, Izuku Midoriya, 14 ans, rêve de devenir un super-héros. Mais, il ne dispose d’aucun pouvoir. Son destin bascule le jour où il rencontre son idole depuis toujours, All Might, le plus célèbre héros !

Les mangas de super-héros sont à la mode en ce moment. Mais alors que le dernier succès en date, One-Punch man de Yusuke Murata, dynamite le genre du « shonen nekketsu », My Hero Academia en reprend tous les codes (dépassement de soi, entraînements, combats, humour…) et s’inscrit dans la lignée de One Piece, Dragon Ball ou Naruto. Petite originalité : l’emprunt à l’univers des comics américains. La trame a beau être très simple, on ne s’ennuie pas une seconde. Les personnages, hauts en couleur, voire même un peu dingues, sont vraiment attachants (même les filles ont une vraie personnalité !). Les dessins sont plein de pep’s, le design des personnages très sympa (mention spéciale pour All Might, référence direct à Captain America, avec son sourire ultra bright et son costume moulant aux couleurs du drapeau Américain). Drôle, rythmé, et bien exécuté, My Hero Academia offre une lecture rafraîchissante et jubilatoire.


 Mars 2016

Underwater, le village immergé. T 1 de Yuki Urushibara, Ki-Oon, janvier 2016

 Alors que sévit une période de sécheresse sans précédent, la jeune Chinami est atteinte d’une étrange fatigue provoquant de fréquentes pertes de connaissance. Pendant ces moments d’absence, la jeune fille se retrouve dans un petit village qui lui semble bien réel. La pluie y tombe sans discontinuer et tous les habitants semblent l’avoir déserté hormis un petit garçon et un vieil homme. Chinami a l’étrange impression de les connaître, de même que le village. Et pour cause, puisqu’il s’agit du village natal de sa mère. Mais c’est un secret de famille douloureux et bien gardé…
Underwater est un petit bijou de poésie, une jolie série courte en deux tomes. On est tout d’abord frappé par la qualité du travail éditorial. Ki-Oon a opté pour le grand format en publiant ce manga dans sa collection Latitudes. La couverture, réalisée à l’aquarelle, est en relief, des reliefs évoquant les remous de l’eau, élément central de l’histoire. Les premières pages couleurs sont saisissantes. Le trait est fin, épuré, les arrière-plans soignés évoquent un cadre bucolique, celui d’un village préservé au charme discret. Le lecteur est totalement immergé dans une atmosphère onirique, entre rêve et réalité. Les légendes de dragons, les fantômes et les réminiscences du passé, ainsi que les rêves éveillés de Chinami contribuent à créer une touche fantastique. Mais l’histoire prend vite une tournure réaliste et dramatique avec la menace de la construction d’un barrage qui aurait pour conséquence d’engloutir le petit village et de détruire tout un écosystème. Derrière le destin funeste de ce village sacrifié se joue aussi un drame plus intime, celui d’une famille marquée par le deuil et le poids du secret. Passé et présent s’entrecroisent, trois générations se côtoient, les vivants et les morts, et le récit reste pourtant fluide et parfaitement maîtrisé.


Kasane, la voleuse de visage. T 1 et 2 de Daruma Matsuura, Ki-Oon


Jeune fille au visage repoussant, Kasane est le souffre-douleur de ses camarades. Elle rêve pourtant de devenir actrice comme sa défunte mère. Son souhait va se réaliser grâce à un rouge à lèvres magique dont elle a hérité. En effet, une fois maquillée, il lui suffit d’embrasser une personne pour lui voler son visage ! Le premier tome est centré sur la question du harcèlement et de l’amitié. Dans le deuxième tome, Kasane, devenue une jeune femme, découvre l’amour et confirme son extraordinaire présence scénique. Une relation ambigüe et dangereuse s’établit alors entre elle et la jeune comédienne dont elle a pris l’apparence… 


Cette œuvre singulière, à la fois dérangeante et intrigante jouit déjà d’un bon succès critique au Japon. Elle traite d’un sujet de société : la dictature de la beauté, en y ajoutant une dimension fantastique. Kasane s’apparente à un conte, un conte cruel et immoral dans lequel Cendrillon ne vaudrait pas mieux que ses vilaines belles-sœurs. On pense aussi au mythe de Faust : dans sa quête de beauté et de gloire, Kasane ne risquerait-elle pas de perdre son âme ? Le personnage est complexe, insaisissable, tour à tour victime et bourreau. Mais même si ses actes sont odieux, le lecteur ressent néanmoins un fort sentiment d’empathie pour cette jeune fille brimée et brisée. Le récit tient en haleine grâce à une bonne intrigue. A la fin du deuxième tome, de nombreuses questions restent encore en suspens. Le coup de crayon de l’auteur est intéressant. Les pages en couleur et les premières de couverture sont magnifiques. 

Novembre 2015

L'attaque des titans; Birth of Livaï tomes 1 & 2 - d'après H. Isayama - Illustré par Hikaru Suruga 

Vivant dans les bas-fonds de la capitale, Livaï, Furlan, et Isabel, forment un trio de bandits redoutables. Ils maîtrisent à la perfection le harnais de manœuvre tridimensionnelle, un équipement utilisé par les membres du bataillon d’exploration lors de leurs affrontements avec les Titans. Décelant chez Livaï des capacités hors du commun, le chef d’escouade du bataillon d’exploration, Erwin Smith, l’approche en vue de le recruter. Livaï accepte le marché, du moins en apparence, car Furlan a un autre plan…  

Ce dyptique est un spin-off de la série L’attaque des Titans d’Hajime Isayama. Il est centré sur Livaï, le très charismatique capitaine du bataillon d’exploration. La question est la suivante : comment ce simple voyou est-il devenu un soldat surpuissant ? C’est une bonne idée de s’intéresser à ce personnage clef, car dans la série, sa froideur et son impassibilité en font quelqu’un d’assez énigmatique. Les fans seront ravis de le redécouvrir, et même ceux qui ne connaissent pas la série pourront apprécier ce manga car toutes les clefs nécessaires à la compréhension de l’histoire nous sont livrées. Les graphismes sont moins brouillons que dans la série d’origine, surtout en ce qui concerne les humains, très expressifs. En revanche, la représentation des titans est un peu moins recherchée. Les arrière-plans sont soignés. Les scènes d’action sont toujours un régal. L’exercice n’a pas dû être facile pour Hikaru Suruga puisqu’il lui fallait tout de même rester fidèle à la série originale. L’intrigue est intéressante, pleine de rebondissements. Le travail éditorial est impeccable : de belles pages en couleur, des bonus à la fin dont une interview très intéressante entre Hajime Isayama et Hikaru Suruga. Le seul reproche que l’on pourrait faire à ce manga c’est son format trop court. En effet, puisque les scènes d’action et l’intrigue politicienne occupent une grande part du récit, les relations entre les personnages et leur psychologie sont à peine esquissées. Du coup, certaines de leurs réactions peuvent paraître caricaturales, et le dénouement trop rapide. 


The world is still beautiful, de Dai Shiina (Delcourt)

Niki Lemercier est la quatrième princesse du royaume de la pluie. Comme ses sœurs, elle a le pouvoir d’invoquer la pluie, et c’est pour cette raison que le roi soleil, Livius 1er, a décidé de l’épouser. Mais quelle n’est pas sa surprise quand elle découvre que le monarque suprême n’est qu’un enfant, capricieux de surcroît ! Niki refuse de satisfaire à son désir de faire tomber la pluie car ce pouvoir est divin et ne peut être utilisé à la légère. Malgré des débuts difficiles, les deux fiancés s’apprivoisent peu à peu. Tandis que Niki apprend les bonnes manières afin de devenir une princesse accomplie, Livius commence à s’ouvrir au monde qui l’entoure. 

Voici une romance plutôt sympathique et originale, pleine d’humour et de fraîcheur. Le couple atypique et attachant formé par Livius et Niki fonctionne à merveille. Leur relation parfois électrique, provoquera aussi bien le rire que l’émotion. Niki, princesse sauvageonne au grand cœur, est à l'origine de nombreux gags. Livius est un roi arrogant et cruel, mais derrière ce masque, se cache un petit garçon solitaire et sensible. A la fin du premier tome, un triangle amoureux se forme, mais la rivale s’effacera bien vite devant Niki. Outre l’intrigue amoureuse, se dessinent aussi des manigances politiques, occasionnant quelques rebondissements qui tiendront le lecteur en haleine. De rares flashbacks donnent un aperçu de l’enfance du roi, permettant ainsi de mieux saisir sa personnalité. Les graphismes sont assez classiques. Le trait est fin et délicat. Les scènes de pluie sont très bien exécutées. Il s’en dégage une impression de légèreté et de douceur. Le dessin de couverture est un peu enfantin. Ce premier tome se termine sur une nouvelle réaliste (et beaucoup moins convaincante) sur le thème de la pluie. 


The heroic legend of Arslân d'Hiromu Arakawa, Yoshiki Tanaka (Kurokawa)

Escale incontournable sur la grande route continentale reliant l’Orient à l’Occident, Parse est un royaume prospère, gouverné d’une main de fer par le terrible roi Andragoras III. Son fils unique, Arslân, est amené à lui succéder, mais sera-t-il à la hauteur ? A 14 ans, il fait ses premières armes au cours de la bataille d’Athropathènes qui marquera un tournant tragique dans l’histoire du royaume de Parse.


Quel plaisir de retrouver Hiromu Arakawa, auteur de séries à succès telles que Fullmetal Alchemist, Hero Tales, ou Silver spoon, pour une adaptation en manga du roman culte de Yoshiki Tanaka, Les chroniques d’Arslân. Cette saga littéraire compte déjà 14 volumes, et a été maintes fois adaptée en jeux vidéo. Il s’agit d’une épopée d’heroic fantasy inspirée de l’Antiquité, mais aussi et surtout d’un récit initiatique, celui d’Arslân, prince déchu, déterminé à reconquérir son royaume. Sorti en 2014 au Japon, le manga s’est immédiatement placé en tête des ventes et a été adapté en série animée. Le premier tiers de ce tome d’exposition consiste en un prologue qui se situe trois ans avant le début de l’histoire, et qui présente le contexte et quelques personnages principaux. Pas de scène de combat mais déjà de l’action puisqu’Arslân est entraîné bien malgré lui dans une folle cavalcade à travers les ruelles de la capitale, Ecbatâna. Dans ce passage plutôt drôle, l’auteur a su retranscrire l’opulence de cette cité qui sera bientôt mise à feu et à sang. La description de la bataille d’Athropathènes qui suit ce prologue, est tout aussi captivante car pleine de rebondissements. Pour assurer le succès d’une série, rien de tel qu’une galerie de personnages charismatiques. Le roi Andragoras, guerrier dans l’âme et véritable colosse, et la reine Tahaminé, belle et hautaine, accordent peu d’attention à Arslân, qui désespère de pouvoir un jour les satisfaire. De constitution frêle et assez maladroit dans le maniement des armes, le prince ne ressemble en rien à son père. Mais il fait preuve de qualités dont ce dernier est dépourvu, comme la bonté, la perspicacité, la sagesse, et la modestie. On retrouvera avec plaisir le style graphique d’Hiromu Arakawa qui excelle dans la représentation des animaux et des personnages, toujours particulièrement expressifs. A noter, à la fin de ce tome une interview croisée entre Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka. 


Les misérables. 1 de Takahiro Arai d’après l’œuvre de Victor Hugo

1796. Jean Valjean est envoyé au bagne pour avoir volé une miche de pain. A sa libération dix-neuf ans plus tard, il ne lui reste plus de famille. Sa sœur et les sept neveux dont il avait la charge sont morts de faim. Rejeté et méprisé de tous, l’ancien forçat nourrit une haine farouche envers Dieu et cette société injuste et corrompue, qui l’a si sévèrement condamné. Une seule personne, l’évêque de Digne, Monseigneur Charles-François Myriel, lui offre le gîte et le couvert. Cette rencontre va changer sa vie.


Les Misérables a déjà fait l’objet d’une adaptation en manga. Cette nouvelle version qui compte déjà 4 volumes au Japon, est plus audacieuse et plus ambitieuse que le one-shot publié chez Soleil en 2011. Takahiro Arai nous livre une interprétation très personnelle et touchante de ce grand classique. On remarque le soin apporté à la description des personnages pour lesquels on ressent une forte empathie. L’auteur s’attarde sur le portrait de Jean Valjean et de l’évêque, décrit leur quotidien, quitte à prendre quelques libertés avec le roman (en y ajoutant par exemple un prologue). Les graphismes sont de qualité, particulièrement expressifs. Takahiro Arai use de métaphores visuelles pour traduire les tourments qui rongent l’ancien forçat. Certaines double-pages sont particulièrement saisissantes. Les questions soulevées par le roman sont au cœur de ce manga : Dieu, la Justice, les inégalités sociales, les préjugés, ou bien encore la rédemption et le pardon. La narration, fluide et efficace, saura tenir en haleine le lecteur, quand bien même il aurait déjà lu l’œuvre originale. En s’attaquant à Victor Hugo, l’auteur a pris un risque. Cette adaptation de qualité suscitera sans doute des avis partagés, mais ne laissera pas indifférent et donnera peut être l’envie à certains de se plonger dans l’œuvre originale. 



Octobre 2015


Six half de Ricaco Iketani (Delcourt)

A la suite d’un accident de moto, Shiori, 16 ans, se réveille amnésique. Son frère et sa sœur, ses trois « meilleures » amies, et même son petit copain sont devenus pour elle de parfaits inconnus. Et plus troublant… elle ne se reconnaît plus elle-même, car les confidences de ses proches laissent entendre qu’elle était une jeune fille superficielle, un peu vulgaire, et très arrogante, à mille lieues de sa nouvelle personnalité. Shiori parviendra-t-elle à se reconstruire et à s’affranchir de ce passé qu’elle aimerait oublier ? Et peut-elle vraiment compter sur les autres ?


Ce premier tome de Six half est une bonne surprise. Le style graphique typiquement shôjo et la couverture accrocheuse aux couleurs acidulées ne laissent en rien présager du ton plutôt grave de ce manga. La trame de l’histoire est assez classique ; il s’agit d’une quête identitaire, mais traitée de façon originale. Shiori vit dans un monde où tout n’est que faux-semblant. Mensonges, trahisons, fausses rumeurs… rien n’est épargné à l’héroïne, pour laquelle on ressent une forte empathie. Forte et fragile à la fois, la jeune fille ne demande qu’à être aimée, et cache sa vulnérabilité derrière son franc-parler. Les personnages secondaires sont eux aussi plus complexes qu’il n’y paraît. L’intrigue, bien menée, réserve quelques rebondissements jusqu’au cliffhanger final.



Septembre 2015


Your lie in April de Naoshi Arakawa (Ki-Oon)

Depuis le décès de sa mère il y a deux ans, Kôsei Arima, jeune collégien et pianiste virtuose, souffre d’un blocage psychologique qui l’empêche de jouer. Dès qu’il commence un morceau, la mélodie lui échappe, et il n’entend plus le son du piano. Kôsei n’est plus que l’ombre de lui-même, jusqu’au jour où son chemin croise celui de Kaori, une violoniste passionnée et impétueuse, déterminée à faire de lui son accompagnateur.

Ce manga singulier et émouvant aborde un sujet original, la musique classique, en mêlant habilement les codes du shôjo et du shônen. Les graphismes soignés et délicats, la couverture printanière aux couleurs pastelles, et les triangles amoureux qui se dessinent dans ces deux premiers tomes séduiront un lectorat féminin. Mais on retrouve aussi des valeurs caractéristiques du shônen sportif comme le dépassement de soi. Le ton, mélancolique, voire dramatique, est tempéré par une touche d’humour. Le drame intime de Kôsei et sa relation aux autres sont au cœur du manga. Maladroit et malheureux, marqué par une éducation très stricte, Kôsei est un adolescent solitaire. Kaori et lui ont une passion commune pour la musique, mais deux visions diamétralement opposées : rigueur et précision d’une part, spontanéité et fougue de l’autre. Même si l’on n’entend pas la musique, on l’imagine aisément. Le dessin, qui se focalise sur l’expression des personnages, leurs regards et leur attitude sur scène, permet au lecteur de ressentir les émotions des interprètes, leurs sentiments, et ceux du public. La mise en page et la narration sont parfaitement maîtrisées, et l’on est parfois saisi par la poésie et la légèreté qui se dégagent de certaines double-pages. Un petit encart documentaire avec un code QR à la fin des chapitres permet à ceux qui le souhaitent de découvrir les morceaux abordés. La série qui compte onze tomes, a été adaptée en animé, et jouit d’un bon succès au Japon où elle a remporté le Prix manga Kôdansha en 2013.  


Mai 2015


Poison City de Tetsuya Tsutsui (Ki-Oon)


2019. A l’approche des Jeux Olympiques, le Japon soigne son image. C’est dans ce contexte qu’est adoptée « la loi pour une littérature saine ». Les ouvrages de nature à choquer les adolescents sont déclarés « nocifs ». Ils sont alors vendus sur présentation d’une carte d’identité ou retirés du marché. Mikio Hibino est un jeune mangaka de 32 ans. Sa série d’horreur, Dark Walker, débute enfin dans le magazine « Young Yunk». Mais dès le premier chapitre, il s’attire les foudres de la censure. Tous les exemplaires de la revue sont retirés de la vente. Dès lors, Hibino est confronté à un terrible dilemme. S’il tient à être publié dans le magazine, il lui faudra réécrire le premier chapitre de sa série en faisant de nouveaux compromis, au risque de dénaturer complètement son œuvre. Une publication en ligne lui permettrait de conserver sa liberté de création, mais il devrait alors renoncer à faire des bénéfices. 

La nouvelle série en 2 tomes de Tetsuya Tsutsui nous plonge dans les coulisses de la création d’un manga. On croit avoir affaire à un manga de science-fiction surfant sur la mode des zombies, mais très vite, on comprend qu’il s’agit en fait d’une mise en abîme. Ce premier tome est bâti sur des allers-retours entre la fiction imaginée par Hibino et sa vie de mangaka. Poison City est un manga parfaitement en phase avec l’actualité puisqu’il traite de la liberté d’expression. Même s’il s’agit d’une œuvre d’anticipation, l’auteur s’est inspiré de son expérience personnelle. En effet, l’un de ses mangas, Manhole, a été censuré au Japon. Poison City nous éclaire sur les relations entre un mangaka et son éditeur, mais il offre aussi une réflexion très intéressante sur l’avenir du métier. Les graphismes sont irréprochables, le trait est délicat, minutieux, les arrière-plans soignés, le tout parfaitement adapté à cette œuvre réaliste. 

Mars 2015


Orange d' Ichigo Takano (Akata)

Un matin, alors qu’elle s’apprête à partir au lycée, Naho découvre dans sa boîte aux lettres un étrange courrier dont elle serait elle-même l’auteur. Pourtant, la jeune fille ne se souvient pas l’avoir écrit. Et pour cause ! Il aurait été rédigé une dizaine d’années plus tard. Rongée par les regrets, la Naho du futur aimerait changer le cours des choses. Cette lettre coïncide avec l’arrivée au lycée d’un nouvel élève, Kakoru, qui ne laisse pas Naho indifférente…

L’intrigue d’Orange est particulièrement originale puisqu’elle mêle tranches de vie lycéenne, correspondance, et voyage temporel, le tout porté par un récit qui ménage bien le suspense. En effet, le contenu de la lettre nous est dévoilé très progressivement. De même, l’avenir de la jeune fille ne nous est révélé qu’à travers quelques rares séquences situées dans le futur, habilement insérées dans le récit au présent. Les graphismes sont soignés avec un trait tout en douceur et en finesse. La narration est bien maîtrisée, navigant entre ces différents temps et différents genres (correspondance et journal intime). Le ton est à la fois optimiste et joyeux, comme il se doit dans un shôjo, mais se fait aussi plus grave à mesure que l’on sent poindre le drame. Les thématiques sont assez matures : A-t-on le droit à une seconde chance ? Il est aussi question de suicide et de deuil. Même s’il manque encore un peu d’envergure dans ce premier tome, le personnage de Naho est plutôt sympathique. Timide et effacée, la jeune fille a tendance à faire passer le bonheur des autres avant le sien et à fuir les problèmes. Mais les conseils de son alter-égo la poussent à se dépasser, et le personnage devrait évoluer par la suite. Si l’amitié est au centre de ce premier tome, incarnée par une bande de copains aux personnalités bien typées, on voit déjà se dessiner un triangle amoureux. Ce tome se clôt sur un certain nombre d’interrogations. Comment Naho a-t-elle pu trouver un moyen de « remonter » le temps ? A 16 ans, Naho aura-t-elle le courage d’écouter les conseils avisés de son « moi » adulte ? Le futur sera-t-il modifié ?  

Février 2015


A silent voice de Yoshitoki Oima (Ki-Oon)

Shoya n’est pas un garçon très studieux ; il est plutôt du genre casse-cou et passe le plus clair de son temps à lancer des défis à ses copains afin de tromper l’ennui. Un jour, une nouvelle élève, Shoko, arrive dans sa classe de CM2. Elle est sourde de naissance. Malgré sa gentillesse et les efforts qu’elle déploie pour s’intégrer, elle devient rapidement la cible des moqueries de Shoya. Son absence de réaction surprend puis exaspère le jeune garçon qui la harcèle quotidiennement, d’abord moralement, puis physiquement. Jusqu’au jour où le directeur de l’école intervient. Ses camarades et son maître, qui étaient plus ou moins complices, se retournent contre Shoya...  

Cette série courte terminée au Japon (avec seulement 7 tomes) se démarque du reste de la production de shônen et surprend à plus d’un titre, à commencer par ses thèmes : le harcèlement scolaire et le handicap, qui sont traités de façon peu conventionnelle. La narration est originale puisque le premier tome est un long flashback. Le narrateur n’est pas celui auquel on pourrait s’attendre : l’histoire nous est racontée du point de vue de l’agresseur et non pas de la victime, la jeune fille handicapée, qui tarde même à faire son entrée. On ressent beaucoup d’empathie pour les deux personnages principaux. Malgré sa douceur, Shoko n’est pas faible, et elle est bien déterminée à combattre son handicap. Quant à Shoya, il est plus immature que foncièrement méchant. La méchanceté vient des autres personnages : l’instituteur qui ne joue pas son rôle, la mère de Shoko, qui garde une attitude froide et hautaine, et les camarades de classe. Les graphismes, tout en légèreté et en délicatesse, contrebalancent le ton dramatique et hyper réaliste du manga pour en faire un récit particulièrement touchant. A la fin de ce premier tome, émerge la question de la rédemption de Shoya, mais aussi de la véritable personnalité de Shoko, qui est restée pour le lecteur très insaisissable, emmurée dans son silence.  


Le nouveau Tom Sawyer de Ume - Komikku éditions, 2014

Chiharu Kanô, jeune adolescent originaire de Tokyo, débarque sur la petite île d’Hatena -Jima à l'extrême sud ouest de l'archipel Nippon, dans le cadre d’un programme d’accueil. Il se lie d’amitié avec Rindô, un jeune garçon un peu sauvage, orphelin comme lui, qui lui fait découvrir un mode de vie radicalement nouveau, en harmonie avec la nature.

Ce nouveau  manga « tranche de vie » s’inscrit dans la lignée de Barakamon de Satsuki Yoshino ou Silver Spoon d’Hiromu Arakawa. Il s’agit d’un récit initiatique au cours duquel un jeune citadin découvre un monde totalement différent du sien, tout en nouant des amitiés fortes avec les autochtones. Il se dégage de ce manga la même atmosphère de sérénité et de légèreté que dans Barakamon. L’humour est également présent à travers les personnages secondaires comme Nami, petite-fille de prêtresse, qui communique avec Dieu via les réseaux sociaux. Les graphismes s’accordent bien avec le ton du manga. Le trait est fin, et les arrière-plans soignés nous donnent envie d’aller plonger dans les eaux turquoises d’Hatena-Jima. L’édition est enrichie de nombreuses notes pédagogiques portant sur le folklore, le vocabulaire, les spécialités culinaires, les us et coutumes locales. Comme dans les romans de Mark Twain, l’histoire d’amitié occupe une part importante du récit. Le duo formé par Chiharu et Rindô fonctionne bien. Les deux jeunes garçons, un peu livrés à eux-mêmes vont partager de drôles d’aventures insouciantes et parfois périlleuses. Le premier tome de cette série terminée en 3 tomes se conclue sur le double mystère des origines de l’île et du passé de Chiharu, mais aussi sur l’avenir menacé de ce petit coin de paradis.            
         

Décembre 2014


Save me Pythie d'Elsa Brants - Kana, 2014

Pour avoir refusé de céder aux avances d’Apollon, la jeune prêtresse Pythie est frappée d’une terrible malédiction : celle de prédire des catastrophes sans jamais être crue, à part peut être par Xanthe, le fils illégitime de Zeus. Maudit par Héra, et inconscient des dangers qui le guettent en permanence, le jeune homme rêve de devenir un héros. Zeus, qui a revêtu l’apparence d’un poulet, veille sur lui comme il le peut, et propose un marché à Pythie : si elle accepte de guider son fils dans sa quête, il la délivrera de son pouvoir.

Ecrit par une auteure française et publié dans le sens de lecture occidental, Save me Pythie est un manga « à l’Européenne ». Son format, l’utilisation de trames, de certains codes graphiques, et les bonus à la fin, l’apparentent au manga, tandis que le style de dessin, les gags, et les savoureux dialogues rappelleraient plutôt la bande dessinée franco belge. Il s’agit en tout cas d’un livre original, intéressant, et extrêmement divertissant, qui revisite de façon complètement décalée la mythologie Grecque. Si l’histoire est surtout centrée sur le duo formé par l’impétueux Xanthe et la pétillante et perspicace Pythie, on croisera également une galerie de personnages secondaires irrésistibles… Les (més)aventures de Xanthe s’enchaînent rapidement, en reprenant parfois pour notre plus grand bonheur certains récits mythologiques très connus. Que l’on soit familiarisé ou non avec la mythologie Grecque, on pourra apprécier ce manga qui offre plusieurs degrés de lecture. 


Mon histoire de Kazune Kawahara et Aruko - Kana, 2014

Takéo Gôda est un lycéen peu ordinaire. Mesurant près de deux mètres et pesant plus de cent kilos, le jeune homme est doté d’une force colossale. Mais derrière cette montagne de muscles se cache un grand sentimental, timide et maladroit. Malheureusement, toutes les jeunes filles dont il s’éprend tombent amoureuses de son meilleur ami, le beau Sunakawa, jusqu’au jour où son chemin croise celui de la douce Yamato.

Le personnage principal de ce shôjo est un jeune homme au physique de sumo ! Ce manga atypique et plein de fraîcheur est une bonne surprise. A la fois hilarant et touchant, il renouvelle le genre de la romance lycéenne. L’intrigue ne se réduit pas à un triangle amoureux puisque Sunakawa, loin des stéréotypes du « beau gosse » n’est pas un vrai rival pour Takéo. Certes, le scénario, qui joue beaucoup sur les quiproquos entre Takéo et Yamato, n’est pas d’une grande originalité. En fait, l’intérêt de ce manga réside dans le portrait des personnages, tous très attachants et surprenants, avec une mention spéciale pour Takéo, gorille au cœur d’or, dont l’indéfectible bonne humeur ne peut que toucher le lecteur. Mon histoire offre aussi une réflexion sur la tolérance, les préjugés, et l’amitié. Le style graphique contribue largement au ton humoristique. Les personnages sont particulièrement expressifs et les grimaces exagérément comiques de Takéo sont irrésistibles. La série jouit déjà au Japon d’un très bon succès critique. Les habituelles lectrices de shôjo n’y trouveront peut-être pas leur compte, mais le titre pourrait séduire un lectorat plus vaste.  


Daisy, lycéennes à Fukushima de Reiko Momochi - Akata

Trois ans après la catastrophe qui a touché le Japon, que sont devenus les habitants de la ville de Fukushima ? Nous suivons le quotidien de quatre lycéennes : Fumi, Moé, Ayaka, et Mayu. Malgré la peur des radiations, les quatre amies aimeraient retrouver l’insouciance de leur adolescence, mais l’accident de la centrale a profondément bouleversé leurs vies et leurs rêves d’avenir. D’ailleurs peut-on vraiment envisager un avenir sur une terre souillée par un désastre écologique d’une telle ampleur ?

Série courte terminée en deux tomes, Daisy est un manga engagé, dit de « société », genre de prédilection de l’auteur. Il apporte un éclairage nouveau et une vraie réflexion sur l’après- Fukushima et le nucléaire en général. Bien que fictive, l’histoire est néanmoins inspirée d’entretiens réalisés auprès de lycéens de Fukushima. Même si les graphismes sont très marqués « shôjo », ce manga s’adresse à un large public. Les romances qui se dessinent à l’arrière-plan restent secondaires. Le lecteur ressent immédiatement une grande empathie pour les héroïnes de cette histoire, dont il partage d’emblée les doutes et les inquiétudes. Comme tous les adolescents de leur âge, elles sont à un tournant de leur vie où leurs choix d’orientation seront déterminants pour leur avenir. Mais la catastrophe qu’elles ont vécue les a dépouillées de leur innocence et a opéré chez elle une certaine prise de conscience. Devront-elles fuir leur ville natale ou œuvrer à sa reconstruction ? Cette œuvre émouvante dépeint avec beaucoup de réalisme et sans misérabilisme la détresse économique et psychologique des habitants de Fukushima,  mais aussi l’espoir, la solidarité, et le courage qui les animent. Une postface permet au lecteur curieux d’en apprendre davantage sur la réalité de la vie à Fukushima aujourd’hui.


Yona princesse de l’aube de Mizuho Kusanagi - Pika


Yona, princesse héritière du royaume de Kôka, s’apprête à célébrer son seizième anniversaire. Privée très jeune de sa mère, elle a toujours été choyée par son père, le roi, qui refuse pourtant d’accéder à son vœu le plus cher : épouser son cousin So-Woon. Mais celui que Yona aime en secret depuis sa plus tendre enfance, nourrit de sombres desseins, et bientôt, elle devra fuir le Palais en compagnie de son fidèle garde du corps et ami d’enfance, Hak. 

Malgré une intrigue assez classique, ce shôjo offre une lecture divertissante, mêlant agréablement romance, intrigues politiques, et scènes d’action. Si l’on n’échappe pas à l’inévitable triangle amoureux, le scénario nous surprend tout de même dès le début avec la trahison inattendue de So-Woon. Dès lors, la romance cède le pas à un récit d’aventure plein de péripéties et de suspense. Le périple entrepris par l’insouciante et innocente Yona ressemble fort à un parcours initiatique au terme duquel elle deviendra sans doute une reine accomplie. Dans le premier tome, elle apparaît surtout comme une femme-enfant, capricieuse, et fragile. Mais dès le deuxième tome, on décèle chez elle une force de caractère insoupçonnée. Hak, qui lui est totalement dévoué, se montre néanmoins très insolent à son égard, et leurs disputes apportent une touche d’humour au récit. Si l’on s’attache facilement aux deux fugitifs, le méchant et mystérieux So-Woon n’est pas en reste. En plus d’être bel homme, il s’est toujours montré prévenant envers Yona, et ses sentiments sont très ambigus. Les graphismes sont plaisants. La première de couverture est attrayante, les arrière-plans médiévaux sont soignés, et le chara-design des personnages, plutôt réussi. Yona est séduisante avec sa chevelure flamboyante et ses longs cils. On aimera le contraste entre So-Woon au raffinement presque féminin, et Hak, en guerrier redoutable. Les amateurs de romance médiévale apprécieront deux autres séries chez Kazé mettant en scène une jeune princesse en détresse : L’Arcane de l’Aube, de Rei Toma, série terminée en 13 volumes, et La Fleur millénaire, de Kaneyoshi Izumi, série en cours. Ces séries présentent de nombreuses similitudes : triangle amoureux, fuite, complots politiques, relation ambigüe avec le garde du corps et ami d’enfance… 

Réunion du 10 juin 2014

                      Présentation des dernières acquisitions du CDI:

 Nisekoi. Amours, mensonges et yakuzas de Naoshi Komi (Kazé)
Shônen / comédie, romance (série en cours au Japon - 12 volumes)

Raku Ichijô n'est pas un lycéen ordinaire. Pour son malheur, il se trouve être fils de yakuza. Son quotidien est bouleversé par l'arrivée d'une nouvelle élève, Chitoge, métis américano-japonaise. Fille de yakuza également, elle est l'exacte opposé des jeunes filles douces et timides qui attirent Raku. Ces deux là ont tôt fait de se haïr. Mais pour éviter une terrible guerre des gangs, ils vont devoir faire semblant de sortir ensemble ! Cela contrecarre complètement les plans de Raku, qui recherche depuis 10 ans la jeune fille qui lui avait offert un cadenas en gage de son amour...



Blue Spring Ride de Io Sakisaka (Kana)
Shôjo / Romance, tranche de vie (série en cours au Japon - 10 tomes)

A son entrée au lycée, Futaba s'est forgée une nouvelle personnalité. Douce et féminine au collège, elle faisait l'objet des moqueries de ses camarades de classe, jalouse de son succès auprès des garçons. Désormais, elle est devenue plus négligée, voire un peu garçon manquée. Elle mange beaucoup et parle fort. Mais bientôt, Futaba retrouve le garçon dont elle était amoureuse au collège...





Hero Tales de Hiromu Arakawa (illustrations) et Jun-Wei Huang
Shônen / Aventure, fantastique - série terminée en 5 volumes

Selon une légende Chinoise, il existe 7 étoiles, 7 guerriers sur lesquels repose l'avenir du monde. Taitô du clan du Dragon d'Emeraude est porteur de l'étoile d'Hagun. Il découvrira l'étendue de ses pouvoirs lors de sa cérémonie de passage à l'âge adulte. Le sabre sacré qu'on lui remet à cette occasion lui est rapidement dérobé, et il part à sa recherche. Il est accompagné de sa sœur et d'un autre porteur d'étoile.  


Réunion du 13 mai 2014

              Présentation des dernières acquisitions du CDI:



Vinland Saga de Makoto Yukimura publié chez Kurokawa (14 volumes au Japon / série en cours)
Seinen historique - consacré aux Vikings. 

Le premier tome est composé de deux parties. On découvre tout d'abord le personnage de Thorfinn, un jeune guerrier Viking qui cherche à venger la mort de son père. La deuxième partie est un flashback qui nous présente Thorfinn enfant et son père, un chef Viking respecté de tous. 

Avis : Excellente série. Un récit bien documenté qui nous présente les Vikings sous un nouveau jour (ils ne sont pas seulement de redoutables pirates des mers - on trouve aussi des agriculteurs ou des explorateurs). Scénario intéressant, de l'action, réalisme des graphismes (notamment les scènes de combat), un personnage principal torturé, prisonnier de son passé...
A lire du même auteur : Planètes (série bientôt disponible au CDI) 




Lovely complex d'Aya Nakahara publié chez Delcourt (17 tomes - série terminée)
Shôjo / comédie et romance
Manga présenté l'année dernière par les bibliothécaires de François Villon (série disponible à la bibliothèque)
Risa et Atsushi, deux lycéens, souffrent d'un complexe lié à leur taille (trop grande pour elle, trop petit pour lui). Dans la même classe, ils passent leur temps à se chamailler, sous le regard amusé de leurs camarades. Mais leur relation évolue lorsqu'ils décident de s'entraider pour séduire l'élu(e) de leur cœur.     
Avis : Plutôt drôle



                   Et aussi une suite très attendue : 

                                     





                                Autres mangas présentés: 

Mathilda (5ème) nous a parlé de la nouvelle série : Wolf girl and Black Prince d'Ayuko Hatta (Kurokawa)
Shôjo - 2 tomes publiés en France (7 tomes au Japon - en cours)


Erika n'a jamais eu de petit copain, mais prétend être en couple. Ses "amies" ont quelques doutes, et lui réclament une preuve. Pour sauver les apparences, Erika photographie un beau jeune homme dans la rue. Hélas, il est dans son établissement ! Il s'agit même d'un jeune homme très convoité par la gente féminine. Il accepte de rentrer dans le jeu d'Erika à condition que cette dernière lui obéisse au doigt et à l’œil...

Avis : Dessin assez classique, typique du genre / scénario pas très original (rappelle Kokoro Button). Ce manga a pourtant plu aux deux élèves qui l'ont lu. Certaines scènes sont assez drôles. La cruauté du jeune homme masque sans doute une affection pour l'héroïne. Néanmoins, Erika (qui se laisse mener par le bout du nez) a vraiment l'air d'une idiote et c'est assez agaçant ! 




Réunion du 06 mai 2014

                     Présentation des dernières acquisitions du CDI:






Kuroko's Basket de  Tadatoshi Fujimaki - Kazé
27 tomes au Japon - série en cours (shônen / Sport)

Deux nouveaux élèves de 2nde rejoignent l'équipe de basket. Tout les oppose mais ils vont devoir s'entendre pour gagner ! 

L'avis de David P. : Un manga bien dessiné avec de l'action. On est vraiment happé par l'histoire. 


Autres avis d'élèves :  un des meilleurs mangas de sport, drôle avec un scénario intéressant...



The end of the world d'Aoi Makino (Panini Manga)
shôjo (Romance, Drame) Harcèlement scolaire, Mensonge, Homicide involontaire - 3 tomes traduits (série terminée en 4 tomes)

Azusa Chida, une jeune fille timide et réservée, a déménagé avec ses parents pour échapper au harcèlement scolaire dont elle était victime. A peine arrivée dans son nouvel établissement, elle accepte de devenir la petite amie de Teppei Kasuga, l’élève le plus populaire de la classe, afin de ne pas revivre ce genre de situation. Mais elle n’éprouve pas de véritables sentiments pour le jeune homme. Elle est même révoltée par ses agissements envers Ryû Kawaguchi, un camarade de classe solitaire, passionné de trains, qu’il brutalise régulièrement. Azusa et Ryû se rapprochent, au grand dam de Kasuga, car même si Azusa n’est pour lui qu’un simple faire-valoir, il n’est pas prêt à la laisser partir. Une dispute éclate entre les trois adolescents qui se conclue par l’accident mortel de Kasuga. Azusa et Ryû s’arrangent pour que cela ait l’air d’un suicide. 


The end of the world démarre comme un shôjo classique, ne se démarquant ni par ses graphismes, certes soignés mais typiques du genre, ni par la situation initiale de départ qui est celle d’un triangle amoureux avec en toile de fond la question du harcèlement scolaire (ijime), un thème récurrent dans les mangas. L’histoire prend néanmoins une tournure plus intéressante lorsque l’on quitte le registre de la romance pour celui du drame.Si l’intrigue et la narration sont plutôt efficaces, la grande qualité de ce manga réside surtout dans le portrait psychologique nuancé des personnages. Bien que victime au début de l’histoire, Kawaguchi est doté d’une grande force de caractère, et apparaît d’emblée comme le héros de l’histoire. On retrouve chez Azusa les caractéristiques un peu agaçantes de la jeune héroïne de shôjo fragile, indécise, toujours au bord des larmes. Elle est néanmoins très touchante dans son désir de protéger ses parents à tout prix. Ni bons ni mauvais, nos deux jeunes collégiens ne sont finalement que des êtres humains un peu lâches. Victimes d’un mauvais concours de circonstances et de malentendus malheureux, ils vont peu à peu s’enfermer dans une spirale du mensonge dont on ne voit pas bien comment ils vont pouvoir s’échapper. 


Haikyû les as du volley d'Haruichi Furudate (Kazé)
Shônen sportif (3 volumes traduits et 10 tomes publiés au Japon - série en cours)

Malgré sa petite taille et son manque d’expérience, Shôyô Hinata rêve de devenir un grand volleyeur. En s’inscrivant au club de volley de son nouveau lycée, il espère progresser afin de prendre sa revanche sur Tobio Kageyama, un passeur de génie antipathique qu’il avait affronté lors d’un tournoi inter-collèges. Mais ce dernier a intégré le même lycée, et les deux anciens adversaires devront mettre leurs différents de côté pour conduire leur équipe jusqu’aux championnats nationaux. 

Même si la trame de cette histoire est très classique, Haikyû les as du volley n’en reste pas moins un manga efficace et plaisant à lire. A sa lecture, on se passionne pour le volley et ses règles de jeu. Shôyo est l’archétype du héros de shônen : un jeune garçon prometteur qui bien qu’handicapé par sa petite taille et son manque d’expérience, possède de bonnes aptitudes physiques et une volonté sans faille. Son enthousiasme et sa naïveté en font un personnage très positif auquel il est facile de s’identifier. Surnommé le « roi du terrain » par ses propres coéquipiers pour son autoritarisme et son arrogance, Tobio n’est peut-être pas aussi prétentieux qu’il en a l’air. Quelques flashbacks lèvent le voile sur le douloureux souvenir qui le hante : celui d’être abandonné de ses coéquipiers. Cet improbable duo fonctionne en tout cas très bien. Le chara design des personnages aurait mérité d’être plus soigné, mais les graphismes et la mise en scène sont quand même très clairs, notamment dans les scènes d’action dont ils traduisent bien le dynamisme. Le manga véhicule un certain nombre de valeurs comme la persévérance, le dépassement de soi, et l’esprit d’équipe.



Réunion du 29 avril 2014

                    Présentation des dernières acquisitions du CDI:




                                                Autres mangas présentés (par Mathilda): 


D-Gray Man de Katsura Hoshino (shônen / Aventure, fantastique)
Série en cours - 24 tomes au Japon

Allen Walker est un exorciste. Avec sa main gauche démoniaque, il excelle à combattre les démons qui prennent possession des humains.




Réunion du 08 avril 2014

Présentation des dernières acquisitions du CDI:






 

Réunion du 01 avril 2014



David P. nous a présenté le 1er tome de la série Emma de Kaoru Mori (Ki-Oon) qui vient de remporter le Prix Manga Taishô 2014 pour son autre série Bride Stories.  

Seinen - 5 tomes en France / série terminée (drame, romance)
L'histoire se déroule en Angleterre à l'époque victorienne. Emma est femme de chambre et cache un passé douloureux. Un jeune homme riche s'éprend d'elle. 

Son avis : les dessins sont bien faits mais pas aussi précis que dans Bride stories.   

Tristan a présenté le manga Rock Lee : les aventures d'un ninja en herbe de Kenji Taira chez Kazé (série en cours - 5 tomes publiés). Il s'agit d'un shônen destiné aux plus jeunes.

Dans ce spin-off de Naruto, le lecteur suit les aventures d'un apprenti ninja aux sourcils broussailleux. Les petites histoires s'enchaînent avec beaucoup d'humour. Les graphismes sont assez particuliers (le mangaka utilise le "Super-Deformed" comme dans les yonkoma, manga humoristique en 4 cases)





Tristan nous a également présenté le manga Black Butler de Yana Toboso chez Kana. Ce shônen (à succès) compte 18 tomes au Japon et 15 en France (série en cours). Genre : Action, fantastique

Sebastian est un majordome hors pair. Il travaille pour un jeune aristocrate, Ciel Phantomhive. Le jour où son maître est enlevé, Sebastian nous révèle sa vraie nature...



Alexis nous a présenté Seven Shakespeare d'Harold Sakuishi, auteur de Beck. Ce seinen qui compte 6 tomes (série en cours) mêle agréablement récit historique et fantastique. 

Et si Shakespeare était un imposteur? Le premier tome est composé de deux parties. On découvre d'abord le personnage de Shakespeare, jeune dramaturge sur le point d'être arrêté par les forces de l'ordre. Puis on bascule dans un univers complètement différent, teinté de fantastique avec le personnage de Li, jeune chinoise douée de prémonition.    


Présentation des dernières acquisitions du CDI:



Réunion du 27 mars 2014


David G. nous a présenté un manga qui n’est pas encore sorti en France. Il s’agit de One Punch-Man, un webcomic écrit et dessiné par ONE. Il est publié sur le site personnel de l'auteur depuis le 2009. La série est devenue très populaire dépassant les 10 millions de visite. Yusuke Murata, (Eye Shield 21), s’est associé à l’auteur pour illustrer le manga qui compte aujourd’hui 5 volumes au Japon. La série était nominée pour la septième édition du prix Manga Taisho cette année.

Le héros est un jeune garçon chauve surpuissant (il tue ses ennemis d'un seul coup de poing).

Avis : c'est un manga très drôle et original. Les graphismes sont réussis. La plupart du temps, le personnage principal est représenté très simplement, voire même de façon un peu caricaturale (sauf quand il passe à l'action!), alors que les personnages secondaires sont soigneusement dessinés (ce contraste renforce l'effet comique).





Clément nous a présenté Dream Team d'Hinata Takeshi (Glénat), un manga sur le basket.

Sora Kurumatani rêve de devenir basketteur. Son problème : il mesure 1m 50 ! Sans avoir donc la carrure d’un champion, il va quand même tout mettre en œuvre pour reconstituer une équipe digne de ce nom.

Avis : Plusieurs élèves l'ont déjà lu et reprochent au personnage principal d'être trop macho et donc plutôt antipathique. Par ailleurs, ils sont un peu déçus par la qualité des graphismes et préfèrent une autre série sur le basket: Kuroko no basket de Fujimaki Tadatoshi (Kazé). 





Les nouveautés du CDI


Seven Deadly Sins de Nakaba Suzuki (Pika)
Shônen / Heroïc Fantasy - Mots clés : Magie/ Chevalier /Quête



Depuis que le royaume de Britannia est tombé entre leurs mains, les Chevaliers Sacrés y sèment la terreur. Pour sauver son père le Roi et le peuple de Britannia, la princesse Elizabeth s’est mise en tête de retrouver les Seven Deadly Sins, des guerriers légendaires recherchés depuis dix ans pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Son chemin croise celui de Meliodas, jeune propriétaire d’une taverne ambulante, et de son fidèle cochon parlant, Hawk. Or Méliodas se révèle être l’un de ces célèbres chevaliers, et plus précisément leur chef, le dragon de la colère ! Notre trio se lance alors à la recherche des six autres Deadly Sins, nous entraînant dans une épopée pleine de combats et de magie.
Avis : Ce shônen qui devrait plaire aux fans de Fairy Tail. Inspirée des légendes Arthuriennes, Seven Deadly Sins nous propose une histoire bien rythmée, pleine d’humour et d’aventure. On s’attache facilement aux personnages principaux. Méliodas est un jeune garçon enjoué et un peu voyeur. La princesse Elizabeth incarne la féminité par excellence. Timide et gracieuse, la jeune et jolie jeune femme possède néanmoins une détermination sans faille. Quant au cochon, il forme un duo irrésistible avec Meliodas, à l’origine de nombreux gags. Le graphisme est efficace, notamment dans les scènes d’action. Un soin particulier est apporté aux décors médiévaux et aux armures qui nous plongent parfaitement dans l’ambiance heroïc fantasy. La série compte déjà 7 volumes au Japon.

Des suites très attendues :



Réunion du 20 mars 2014

Alexis nous a présenté 3 mangas :

Ascension de Shin'ichi Sakamoto et Yoshiro Nabeda (Delcourt)
Seinen - 17 tomes (série terminée) / Sport, drame, Aventure

 Buntarô Mori est un lycéen solitaire et taciturne. Un jour, il relève un défi lancé par un camarade : escalader le mur de son lycée. Suite à cet exploit, il décide de rejoindre le club d’alpinisme de son établissement et se découvre une véritable passion (et un don) pour ce sport.


Alexis recommande ce manga : le personnage est attachant car il a une passion et c’est quelqu’un qui essaie toujours de se dépasser. Le graphisme est très bien aussi (une fois qu’on y est habitué)



Les enquêtes du limier de Jirô Taniguchi (Casterman)
Seinen - 2 tomes (série terminée) / Policier, Tranche de vie


Taku Ryûmon est un détective solitaire qui vit dans un grand domaine avec son chien. Ses enquêtes portent sur la disparition de chiens. 
L'avis d'Alexis : le scénario est très intéressant ainsi que le personnage du détective qui tient tête à un clan de yakuzas. C'est une sorte de rebelle qui se promène avec son fusil.





Summer Wars de Yoshiyuki Sadamoto et Igura Sugimoto (Kazé)
Seinen - 3 tomes (série terminée) / SF, comédie, Romance

Il s’agit de l’adaptation en manga d’un anime. 
Kenji est un lycéen timide et surdoué en mathématiques. On le charge pendant l’été d’assurer la maintenance d’OZ, une plateforme communautaire sur Internet. Alors qu’il s’absente quelques jours en compagnie de Natsuki, une jolie jeune fille, un pirate s’introduit dans le système de sécurité d'OZ et attaque les utilisateurs.

L'avis d'Alexis: les graphismes sont mieux dans l'anime. Mais l'intrigue est vraiment intéressante et le personnage, véritable surdoué des maths est vraiment original. 


                    Présentation des dernières acquisitions du CDI:

Quelques suites : 




 Et des premiers tomes : 



Réunion du 04 mars 2014

Matis a présenté le manga Resident evil Marhawa Desire de Naoki Serizawa - seinen - Kurokawa (5 volumes, série terminée)


Doug Wright est professeur en biotechnologies. Il est appelé en urgence pour enquêter sur un étrange virus touchant les élèves d'une prestigieuse école privée. Il demande à son neveu, un jeune adolescent (et héros de l'histoire) de l'accompagner. Soupçonnant une attaque biologique, il contacte le B.S.A.A, une cellule qui lutte contre le bioterrorisme.

Avis : un bon thriller, beaucoup de suspense et "ultra bien dessiné" 



Mathilda a présenté Iris Zéro de Takana Hotaru et Shiki Piro – Seinen / Doki Doki (série terminée en 5 tomes) / Genre : fantastique
L’histoire se déroule dans un monde où 99% des enfants naissent dotés d’un "pouvoir" qu’on appelle « l’iris », leur permettant de "voir des choses". Ce don de vision diffère d'un individu à l'autre (ex: certains savent si on leur ment, d'autres si on va bientôt mourir, ou peuvent prévoir des accidents...). Ce pouvoir étant apparu récemment, les parents en sont dépourvus. C'est aussi le cas du jeune héros, Taru, qui est rejeté par ses camarades. Alors qu'il s'efforce de se faire le plus discret possible, la jeune fille la plus populaire du lycée lui demande de l'aide. On lui a demandé de trouver la personne la plus à même de remplir la fonction de président des élèves, et en principe, son iris devrait lui permettre de détecter ce type de personne, mais elle n'y arrive pas...


Présentation des dernières acquisitions du CDI:



La mélodie de Jenny de Tsukasa Hojo
Ki-Oon, juillet 2013
Genre : Manga seinen / Historique
Mots clés : Seconde guerre mondiale / Japon / Kamikaze
Recueil de trois histoires liées à la seconde guerre mondiale.

Japon, 1943. Junpei, 16 ans, rêve de devenir pilote de chasse comme son frère aîné. Deux ans plus tard, la situation militaire du Japon est critique. Fraîchement sorti de l’école militaire, Junpei reçoit l’ordre de prendre part à une mission suicide. Le désespoir de ses proches ne pourra le détourner de son devoir. Son frère décide alors de l’escorter dans son dernier vol.

La Mélodie de Jenny qui donne son titre au recueil, narre un épisode moins connu de l’histoire du Japon: celui des enfants déplacés en province afin de les protéger des bombardements américains. Quelques jours avant la capitulation du Japon, quatre enfants fuient le centre où ils ont été placés pour rejoindre la capitale. Leur chemin va croiser la route de Dave, un Américain, flûtiste de talent, évadé du camp où il était détenu. Lui aussi veut regagner Tokyo pour y retrouver sa femme Japonaise et leur fille, Jenny.

Enfin, American Dream se déroule en 1935 aux Etats-Unis. Hideo Murakawa, joueur vedette de l’équipe Japonaise de baseball rêve d’une carrière américaine, mais le contexte politique de l’époque va mettre un terme à ses rêves.

Les éditions Ki-Oon ont décidé de retraduire et rééditer l’œuvre de Tsukasa Hojo, le mythique auteur de Cat’s Eye et City Hunter. La Mélodie de Jenny est un recueil émouvant. Avec une grande sobriété et beaucoup de sensibilité, Tsukasa Hojo nous livre les destins brisés de civils et militaires Japonais. Le style graphique de Tsukasa Hojo est très reconnaissable ici, et s’adapte bien à ces récits intimistes.

Réunion du 11 février 2014

Alexis nous a présenté deux mangas Vertical et Yakitate Japan :

Vertical de Shinichi Ishizuka : seinen - 18 tomes au Japon (série terminée) / 3 tomes traduits chez Glénat (en cours) Thème : alpinisme / histoires de rescapés

Considéré comme un grand spécialiste des sommets, Sanpo Shimazaki est engagé en tant que secouriste volontaire, pour aller sauver les promeneurs imprudents, les skieurs en danger, les alpinistes inconscients... 







"Yakitate Ja-pan"de Takashi Ashiguchi : Shonen – Manga culinaire / humour – 26 tomes (11 tomes au CDI)
  
À l’âge de 6 ans, Kazuma Azuma, petit-fils de riziculteur, a découvert le goût du vrai pain. Une passion est née ce jour-là, d’autant plus qu’il a un véritable don pour le métier de boulanger grâce à ses mains « solaires ».  Son objectif est de faire aimer le pain à son grand-père qui ne jure que par le riz, comme la plupart des Japonais. Dix ans plus tard, il quitte sa campagne profonde pour rejoindre la capitale avec, en tête, le rêve d’intégrer la plus prestigieuse des chaînes de boulangerie japonaise : Pantasia et de réaliser le meilleur pain du monde !


Nouveautés du CDI






 

Réunion du 04 février 2014

Présentation des dernières acquisitions du CDI:


 


 

Réunion du 21 janvier 2014

Au cours de cette réunion un peu écourtée, les élèves ont tenu à présenter leurs coups de cœurs et dernières lectures.



Tokyo Esp tome 4 présenté par Michel : 

Dans ce tome, nos héros suivent un entraînement intensif pour pouvoir se battre contre les méchants. On découvre la sœur de Black Fist qui peut faire apparaître et disparaître les choses. Il y a aussi un chat qui maîtrise de temps et un panda qui n’est autre que le maître du père de Rinka.

Beaucoup de suspense.


Servamp tomes 2, 3, et 4 également présentés par Michel   
Tome 2 : Shirota Mahiru découvre que son meilleur ami Sayuka n’est pas celui qu’il prétend être. 
Tome 3 : Mahiru rencontre de plus en plus de vampires et en apprend davantage sur leur histoire et sur la complexité de leur petit monde. Il croise Tetsu, le vampire de l’orgueil qui a opté pour un cercueil en guise d’arme. 
Le tome 4 revient sur l’histoire de Lily et de son maître. Il s’agit d’un long flashback.




Alexis nous a présenté un de ses mangas préférés. Il s'agit d'Une sacré mamie.

Seinen en 11 tomes de Saburô Ishikawa et Youshichi Shimada (paru chez Delcourt). Genre : tranche de vie / humour

Akihiro vit avec sa mère et son grand-frère à Hiroshima. Leur père est mort pendant la guerre, victime de la bombe atomique.  Leur mère, qui travaille dans un bar, a bien du mal à assurer leur subsistance. Du jour au lendemain, elle confie donc Akihiro à sa grand-mère qui vit à la campagne. Au premier abord, on a l’impression que cette dernière ne l’apprécie guère, mais en vérité, elle éprouve pour lui beaucoup d’affection. C'est une femme débrouillarde et très économe. Elle cuisine par exemple de très bons plats avec les légumes jetés par les commerçants. 

Cette série est pleine d'humour. Ex: l'épisode de la "poire venue d'ailleurs" - il s'agit en fait d'un ananas, mais la grand-mère croit que c'est une grenade. Les dessins sont assez grossiers, mais ce n'est pas gênant. 



Réunion du 14 janvier 2014

Les nouveautés du CDI : 


Space brothers T1  de Chuya Koyama, Pika, octobre 2013
Seinen / Mots clés : Astronomie, Famille
21 tomes parus au Japon (3 en France) / une adaptation en anime

2025. Hibito Namba, 29 ans, sera bientôt le premier Japonais à fouler le sol lunaire. Pendant ce temps, son frère aîné, Mutta, ingénieur automobile, est licencié pour avoir gratifié son patron d'un coup de boule à la Zidane! Au chômage, il retourne vivre chez ses parents. Hibito saisit cette occasion pour lui rappeler sa passion pour l’espace. En effet, tout comme son frère, Mutta a longtemps caressé l’espoir de devenir astronaute avant d’y renoncer par manque de confiance en lui. Et s’il n’était pas trop tard ? 

Voilà un manga qui se démarque par un scénario intéressant et un humour bien dosé. Space Brothers nous offre un aperçu du petit monde fermé de l’astronomie, mais s’intéresse aussi aux relations familiales, en particulier au sein d’une fratrie. L’aîné est sensé jouer le rôle de leader. Or dans la famille Namba ce serait plutôt l’inverse, et Mutta en éprouve un certain complexe d’infériorité. Mais les scènes d’apitoiement sont plus cocasses que pathétiques, le personnage étant plutôt du genre loufoque. Son souci du détail presque obsessionnel et son étrange sens de la répartie surprennent et amusent le lecteur. Et malgré son excentricité, il est assez facile de s’identifier à lui. En effet, qui n’a pas dû renoncer à l’un de ses rêves d’enfant et aimerait se voir offrir une seconde chance ? Le dessin manifeste un souci de réalisme que l’on retrouve dans le scénario, très ancré dans le réel car même si l’histoire se situe dans le futur, il reste proche et plausible. 

Les vacances de Jésus et Bouddha tome 1 
Seinen / Humour
8 tomes parus au Japon (série en cours) / 6  en France


Après avoir œuvré au bonheur de l'humanité pendant 2000 ans, les deux amis décident de prendre quelques vacances en louant un petit appartement sur Terre. 

Tous les gags ne font pas forcément rire, mais certaines scènes sont vraiment hilarantes !


Et aussi : 


  

Un manga présenté par David :


Azumanga Daioh d'Azuma Kiyohiko, Kurokawa, 2005
Seinen / comic strips (humour)
Série terminée en 4 tomes

Il s'agit de petites histoires courtes très drôles qui racontent la vie de 5 lycéennes. Chacune a une personnalité différente : il y a l'intello à lunettes, l'étrangère, la "débile", la "femme fatale" qui cultive en secret une passion pour tout ce qui est un peu "kawaii", et une surdouée de 10 ans. Les professeurs sont bizarres. Les dessins sont simplistes. 
Son avis : un des mangas les plus drôles...

Réunion du 07 janvier 2014

Deux élèves nous ont présenté de nouveaux mangas:

Tristan nous a parlé de Assassination Classroom de Yûsei Matsuhi (2 tomes parus en France chez Kana / série en cours au Japon avec 7 volumes).

Résumé : un drôle d'extraterrestre avec des tentacules et une tête ronde comme un smiley a détruit 70% de la lune et son prochain objectif est de s'attaquer à la Terre. En attendant, il se retrouve professeur principal d'une classe de 3ème constitué de mauvais élèves. Leur objectif est de tuer leur professeur avant qu'il n'atteigne son but. Lui de son côté s'attache à ses élèves. 

Avis : un manga assez drôle et un peu bizarre.





Michel nous a présenté le tome 3 de Tokyo Esp d'Hajime Segawa (sélection "Les mordus du manga" - 6 tomes parus chez Panini Manga / série en cours au Japon avec 8 volumes actuellement)
Résumé :  Black Fist finit par rejoindre Rinka et Azuma dans leur lutte contre le mal. Murasaki se découvre un super pouvoir : la capacité de lire dans le passé des gens. Elle quitte le domicile familial et part s'installer avec Rinka. Mais à peine a-t-elle le temps de s'habituer à sa nouvelle vie qu'un étrange individu fait son apparition. Surnommé le "Professeur", il maîtrise les illusions et son ambition est de détruire la ville de Tokyo. Il se trouve qu’Azuma l’a bien connu par le passé. Sous la menace d'une guerre, nos super-héros vont devoir s'entraîner...Avis: un 3ème tome plein de suspense qui donne envie de lire le tome 4: quel entraînement nos super héros vont-ils subir?
  

Nobles Paysans, tome 1 d'Hiromu Arakawa
Autobiographie / Humour
Ecrit parallèlement à la série Silver Spoon, Nobles paysans est le deuxième manga qu’Hiromu Arakawa consacre au monde agricole. 

L’auteur à succès de Fullmetal Alchemist ou Hero Tales a grandi dans une ferme de l’île d’Hokkaïdo et y a travaillé pendant sept ans. Se représentant sous les traits d’une vache comme dans les bonus de ses précédentes séries, elle nous livre ici des bribes de ses souvenirs, avec toujours beaucoup d’humour et d’autodérision. La mangaka qui joue beaucoup de ce décalage entre la vie en ville et à la campagne, prend un certain plaisir à se moquer de l’ignorance des citadins. Nobles Paysans reste néanmoins un manga sérieux dont le propos est de vanter les bienfaits de l’agriculture et de nous éclairer sur la dure réalité de ce milieu (rythme de travail éreintant, nuisances dues au climat ou aux animaux, absurdité du système économique…). On y apprend aussi beaucoup de choses pratiques (comment fabriquer du beurre avec du lait et une simple bouteille d’eau ou comment distinguer le bœuf Japonais du bœuf « origine Japon »). La fin du volume est consacrée au lycée agricole ou l’auteure a étudié. 

Le dessin simple et expressif, fidèle au style de l’auteure, est parfaitement adapté à ce genre de récit, proche du comic strip. En bas de chaque page, on retrouve un petit dessin qui s’anime à la façon d’un flipbook lorsque l’on feuillette l’ouvrage rapidement.




Hero Mask de Takashi Okabe et Yumika Tsuru (1 volume publié chez Tonkam / série en cours au Japon)

Un manga sur les super héros, plutôt bien. 




Les nouveautés du CDI : 



Hell's Kitchen tome 2

Dans ce tome, Saturo découvre 3 nouveaux élèves de Sup Agro : une accro du wok, un spécialiste des épices et une fana des couteaux qui tombe amoureuse de lui!
Avis : Toujours aussi drôle et déjanté. un régal!





L'attaque des Titans tome 4

Ce volume offre une pause (bienvenue!) dans le récit. Il s'agit principalement d'un long flashback qui nous permet de revenir sur l'entrainement militaire d'Eren. On y découvre certains de ses camarades et leurs motivations. Dans ce volume, il y a donc moins d'action et l'on s'intéresse davantage à la psychologie des personnages.  









Réunion du 17 décembre 

Nous avons présenté des suites très attendues désormais disponibles au CDI : 




Et aussi : 



Kawaguchi, Kaiji. Zipang
Kana, 2001- ?  (série en cours avec 38 tomes traduits– série terminée au japon avec 43 tomes). Seinen

Un bâtiment de la marine Japonaise, à la pointe de la technologie en matière d’armement, est pris dans un orage magnétique et se retrouve soudainement en 1942, en pleine guerre du Pacifique! Tout l'équipage devra donc faire face à ce dilemme: participer ou non au conflit avec le risque de changer le cours de l’histoire.




Mathilda nous a parlé d'un manga qu'elle avait emprunté en bibliothèque : The Earl and the Fairy. Ayuko / Tani - Glénat - shojo fantastique (série en 4 tomes)

Lydia Carlton est docteur en fées. Elle vit en Angleterre, à l'époque victorienne. Elle est kidnappée par un séduisant jeune homme, Edgar, faux comte et vrai voleur. A la recherche d'une épée légendaire, il a besoin des connaissances de Lydia pour parvenir au bout de sa quête. Leur périple va vite se transformer en une fabuleuse aventure. 


Réunion du 10 décembre 


Livres présentés: 


Servamp T1 & T2  /  Strike Tanaka                                              Doki Doki, 2013
Shônen - Fantastique / Comédie / Vampire

Shirota Mahiru, jeune lycéen de 15 ans n’aurait jamais dû recueillir ce petit chat noir abandonné. Mais comment aurait-il pu deviner qu’il s’agissait en fait d’un « servamp », un vampire servant dont il deviendra bien malgré lui le maître ? Doux et casanier voire un peu tire-au-flanc, Kuro (ainsi appelé par son maître) est l’un des sept ancêtres des vampires, chacun incarnant un pêché capital. Pour Kuro, il s’agit de la paresse. Mais un huitième vampire, Tsubaki, entre en jeu. Mélancolique et lunatique, son vœu le plus cher est de faire régner le chaos en déclenchant une guerre avec ses frères qui ignoraient tout de son existence. La situation se complique lorsque Mahiru découvre que son meilleur ami est l’un des sbires de Tsubaki…          

Dans la lignée de Bloodlad, Servamp aborde la thématique des vampires dans un registre comique. Le scénario, plutôt original, joue beaucoup sur l’antagonisme entre les deux personnages principaux : Mahiru et Kuro. Mahiru est un jeune garçon responsable, que la vie n’a pas épargné. Son sens du devoir et son altruisme le poussent parfois à commettre des actes d’inconscience. Antihéros par excellence, Kuro attire quant à lui toute l’attention du lecteur. Ses réparties et son côté poltron le rendent éminemment sympathique, de même que sa capacité à se transformer en petit chaton tout mignon lorsqu’il veut échapper aux foudres de son maître. Dans le duo qu’il forme avec Mahiru, il joue le rôle de l’ado qui grignote des chips affalé devant la télé et Mahiru celui de la ménagère acariâtre. Les personnages secondaires sont tout aussi attachants et déjantés. Le graphisme reste classique, pas trop mal réussi. Les personnages sont expressifs et le design de Kuro est plutôt bien trouvé. Un petit bémol pour les scènes de combat trop brouillonnes et du coup pas toujours très lisibles. Divertissant, et facile à lire, ce manga plaira à coup sûr à tous les ados qui comme Mahiru n’aiment pas trop « se prendre la tête ».     

La fleur millénaire tome 1 de Kaneyoshi Izumi (Kazé)
5 tomes traduits en français sur 7 publiés au Japon (série en cours) 
Shôjo sélectionné pour le Prix Manga Senseï 2013
Genre : Historique

Fille de la reine officielle du pays de Â, Aki n’a de princesse que le titre. Seule pour s’occuper de sa mère malade et délaissée par le roi, elle doit supporter les attaques de la seconde reine. Un jour, elle croise le chemin de Hakusei, un jeune esclave aux yeux bleus qui décide de lier son destin au sien, et de Seitetsu, un commerçant qui la prend sous son aile. Pendant 6 ans, ce dernier va la former en secret afin d'en faire une princesse accomplie, mais lorsqu’elle ridiculise son demi-frère, le jeune prince, à l’occasion d’une partie de chasse, elle attire sur elle et sa mère la rancœur du couple royal...

Et des suites attendues: 



Réunion du 03 décembre 

Chihayafuru tome 1 de Yuki Suetsugu (Pika, 2013)
Josei manga / Mots clefs : Karuta / Amitié / Ecole
Chihayafuru est un manga sur le karuta, jeu de cartes basé sur la mémorisation des cent plus grands poèmes classiques Japonais. Nous suivons le parcours de Chihaya Ayase, jeune Japonaise vivant à Tokyo, depuis sa découverte du jeu jusqu’à sa participation à de grandes compétitions de karuta. Le premier tome est un long flashback. Chihaya est en primaire. Garçon manqué, très sociable, franche et spontanée, elle admire sa sœur aînée et n’a qu’un rêve : la voir devenir un grand mannequin. Mais l’arrivée d’un nouvel élève, Arata, va bouleverser sa vie. En raison de ses origines modestes et de son accent provincial, il suscite les moqueries de ses camarades. Chihaya le défend et lui offre son amitié. Arata lui fait alors découvrir sa passion du karuta, et Chihaya apprend qu’elle a un don inné pour ce jeu. Elle réalise aussi qu’elle doit se forger ses propres rêves. Dès lors, elle décide de devenir la meilleure joueuse mondiale de karuta. Un nouveau membre vient compléter le duo improbable qu’elle forme désormais avec Arata. Il s’agit de Taichi, excellent élève, et ami d’enfance de Chihaya.
Chihayafuru est un petit ovni qui brille par l’originalité de son sujet, mais aussi parce qu’il mêle habilement les codes du shonen et du shojo. Le titre du manga évoque le prénom de l’héroïne ainsi que le titre d’un poème « Chihayaburu ». Ce manga connaît un grand succès au Japon auprès du public (déjà plus de 22 tomes parus !) et de la critique (il a reçu le prix Manga Taishô 2009, décerné par les libraires japonais). Il a été adapté en anime. Ce succès a contribué à relancer la popularité du karuta, jeu de loisirs, mais aussi véritable sport au Japon. En effet, pour atteindre le haut niveau, il faut suivre un entraînement aussi bien physique que mental. Chihayafuru est donc un manga sportif. Il y est question de compétition, d’entraînement, et de stratégies. On peut lire la détermination et la concentration sur les visages des joueurs. On voit des cartes qui volent et des corps qui plongent en avant… Le dynamisme des dessins traduit bien la rapidité de jeu. Même si l’on ne parle pas un traitre mot de Japonais, on aurait presque envie de s’initier au karuta ! D’ailleurs, en plus de la traduction des poèmes, Pika nous offre un jeu de karuta à collectionner au fil des tomes, ainsi qu’un petit dossier consacré à la présentation de cette discipline. Si ce manga s’apparente par certains côtés à un shônen, il s’agit bien d’un josei, un genre de manga destiné à des femmes adultes. Les dessins sont soignés et typiques du style shôjo. La première de couverture est très féminine (on y voit le visage de l’héroïne en gros plan, encadré de fleurs et de bulles, le tout sur fond rose). Le personnage principal est une femme (ce qui est assez rare dans les mangas consacrés au sport), au caractère fort. Le manga aborde aussi la psychologie des personnages et leurs rapports. La belle histoire d’amitié du premier tome pourrait bien évoluer en triangle amoureux par la suite. 


L’Attaque des Titans tomes 1 et 2                                
Hajime Isayama (Pika, juillet 2013)
Seinen : Science Fiction / Action      Mots clés :Titan / Survie

Dans un futur apocalyptique, des êtres monstrueux, les Titans ont décimé l’Humanité. Les survivants vivent reclus derrière une muraille de 50 mètres de hauteur qui les protège depuis une centaine d’années. Mais un jour, un Titan colossal parvient à y ouvrir une brèche ! Eren, un petit garçon intrépide qui rêve de voir le monde extérieur, assiste impuissant à la mort atroce de sa mère, dévorée par un Titan. On le retrouve cinq ans plus tard, aux côté de ses amis d’enfance, Mikasa et Armin. Tous trois sont devenus de jeunes recrues prêtes à en découdre avec les Titans de retour dans la Cité.      


Véritable phénomène au Japon avec plus de 20 millions d’exemplaires vendus en 3 ans, la série qui compte déjà une dizaine de tomes (et une adaptation plutôt réussie en anime), n’a pas fini de faire parler d’elle. Au premier abord pourtant, on peut être rebuté par des graphismes pas toujours très soignés et de qualité inégale (scènes de combat brouillonnes, personnages qui se ressemblent…). Mais quand on voit la façon dont certains Titans sont représentés, on peut se demander dans quelle mesure ces « lacunes » ne résulteraient pas d’un choix graphique de l’auteur. Quoiqu’il en soit, le scénario est tellement captivant qu’il occulte tout le reste. Dès les premières pages, on est plongé en plein cœur de l’action, dans un univers de fin du monde, très angoissant et hyper réaliste. Le récit est ponctué de rebondissements et le suspense est savamment entretenu. Si l’action a la part belle dans le récit, l’auteur a su aussi placer quelques flashbacks bienvenus qui permettent de dresser le portrait psychologique des personnages. Eren, Mikasa, et Armin prennent ainsi un peu plus de consistance au fil des tomes. 


Hell’s Kitchen
Mitsuru Nishimura (Kana, 2013)
ShonenFantastique / Comédie
Mots clés : Gastronomie / Enfer

Satoru Moriya est un jeune collégien ordinaire sans ambition ni talent particulier. Sa vie bascule le jour où un personnage démoniaque, Dogma décide de faire de lui un grand cuisinier afin de pouvoir se délecter de son âme. En effet, les âmes authentiques de grand chef sont un plat particulièrement prisé aux enfers, mais aucune n’a su contenter notre fin gourmet. Alors qu’il ne sait même pas se faire cuire un œuf, Satoru intègre (de son plein gré !) le département cuisine de la prestigieuse école Sup Agro…

Voilà un shonen original et distrayant, qui se distingue des autres mangas culinaires en y mêlant une dimension fantastique. Le schéma est très classique : on suit l’apprentissage d’un jeune novice en cuisine qui, contre toute attente, va se découvrir une passion et un réel don dans ce domaine. Dans ce premier tome, notre héros relève trois défis culinaires (griller une viande à la perfection dans le noir, réaliser un soufflé froid, ou un plat raffiné à partir d’épluchures de pommes de terre). Ces défis sont en fait des duels au cours desquels il met littéralement KO ses adversaires. Leur mise en scène exagérément dramatique est proche de ce que l’on peut voir dans un shonen sportif. L’humour est très présent, notamment grâce à l’improbable duo formé par Satoru et Dogma. Satoru est un jeune garçon naïf, voire un peu benêt, tandis que Dogma est plutôt sûr de lui, provocateur, et lunatique. Il le manipule à sa guise comme une vulgaire marionnette, et le pousse à commettre des actes qui le mettent dans l’embarras. Les scènes où Satoru est habité par Dogma sont particulièrement réussies. En quelques coups de crayon, la candeur qui habitait le regard de Satoru est remplacée par une lueur d’arrogance. Comme le personnage d’Hikaru dans Hikaru no Go, Satoru cherche rapidement à s’affranchir de son maître. Son ignorance est à l’origine de véritables éclairs de génie. Dans la dernière partie du manga, il rencontre un surdoué dont l’excentricité n’est pas sans rappeler le personnage de Niizuma Eiji dans Bakuman et qui s’annonce à la fois comme un rival et un ami. Même si Hell’s Kitchen est un manga qui ne se prend pas au sérieux, il reste malgré tout réaliste. Le scénariste s’est inspiré de sa propre expérience de cuisinier. Les leçons de Dogma, surnommé le Comte Antigaspi, sont pleines de bon sens. Des petits encarts à la fin des chapitres nous dévoilent les expériences culinaires menées par les auteurs avant la réalisation des planches.


Réseau de lecture : 

Ceux qui auront apprécié le ton humoristique de Hell’s Kitchen pourront découvrir un autre shonen culinaire : Yakitate Ja-pan !! Un pain c’est tout de Takashi Ashigouchi dans lequel on peut voir des duels culinaires tout aussi délirants et mouvementés ! Juba (membre du club manga) propose aussi la lecture de Toriko (également disponible au CDI), un autre manga fantastique sur la nourriture.  




 Et encore deux autres mangas : 





Le héros du manga Que sa volonté soit faite est un véritable "geek", adepte des jeux virtuels de drague et Juba (membre du club manga) propose à tous ceux qui sont intéressés par les histoires de réalité virtuelle de découvrir l'anime Sword Art Online. 

Réunion du 26 novembre

Nous avons accueilli Alexine D'Hautefeuille, bibliothécaire à François Villon, section jeunesse. 
Nous avons discuté des mangas de la sélection "Les Mordus du Manga". 
L'heure n'a pas été suffisante pour parler de tous les titres...

Quelques avis d'élèves:

Sélection 8/12 ans
  • Shimba Ra-Da: "l'histoire est intéressante et bizarre, les graphismes pas mal" (Yanis - 6ème)
  • Sket Dance: Les avis sont partagés. Certains ont adoré. D'autres trouvent que l'histoire n'avance pas (Matis)
  • Aozora Yell: "ça se lit facilement" / "ça tourne toujours autour de la même chose"
  • Q & A: "très bizarre" / "trop bien" (David - 6ème)
Les shôjo ne font pas recette (Kokoro Button, Puella Magi Magika Madoka, Aozora Yell...)! 

Les mangas préférés : Shimba Ra-Da (5 votes) / Sket Dance (5 votes) / Q & A (1 vote) 

Sélection 13 ans et +
  • Amnesia : "super bien dessiné"
      

Réunion du 12 novembre

Nous avons poursuivi la présentation des livres des deux Prix Littéraires :


AozoraYell : un amour en fanfare de Kazune Kawahara/ Shojo
Série en cours au Japon / 5 tomes traduits en France

Tsubasa Ono, une jeune fille timide et peu sûre d’elle, rêve d’intégrer la prestigieuse fanfare de son lycée pour y jouer de la trompette. Le club est constitué de musiciens confirmés et il ne sera pas facile pour une débutante comme elle de trouver sa place. Mais elle peut compter sur le soutien de Daisuke Yamada, sportif accompli et membre du club de baseball.    


Puella Magi Madoka Magika de Hanokage / série terminée en 3 tomes (magie, aventure)

Madoka Kaname est une collégienne ordinaire jusqu’au jour où elle rencontre Kyubey, un étrange petit animal qui rêve de faire d’elle une« magical girl », sorte de justicière qui combat les sorcières et les créatures maléfiques.




KokoroButton de Maki Usami / Shojo
Série en cours au Japon / 9 tomes traduits en France

Kasuga Nina est tombé amoureuse de Koga, un jeune lycéen brillant et très courtisé. Les filles ne semblent pas l’intéresser, mais il finit par accepter de sortir avec elle… à titre d’essai ! 






Gamaran de Yôsuke Nakamaru / shônen
Série terminée au Japon avec 22 tomes / 6 tomes traduits en français

Washizu, chef de clan, a décidé d'organiser une féroce compétition afin de désigner lequel de ses 31 fils sera son successeur. Les 31 nobles partent donc à travers le pays afin de trouver de forts guerriers pour les représenter. C'est ainsi que Naoyoshi, le 28e fils du seigneur, fait la rencontre de Gama. Notre héros n'a que 14 ans mais il est déjà le digne représentant de l'école Ôgame. Seul, il va affronter les plus puissants combattants.



Mairunovich de Zakuri Sato / shojo
Série en cours au Japon / 3 tomes traduits en France

Mairu est une jeune fille mal dans sa peau au physique plutôt ingrat. Un jour, le garçon le plus populaire du lycée lui fait remarquer qu'il ne tient qu'à elle d'améliorer son image. Sa meilleure amie va alors s'occuper d'elle et la transformer! De retour au lycée, la nouvelle Mairu décide de se venger de tous ceux qui l’ont humiliée...

Q & A de Mitsuru Adachi / shônen
Série terminée en France et au Japon en 6 tomes

Après 6 ans d'absence, la famille d'Atsushi revient vivre dans leur ancienne maison. Ce retour va provoquer l'apparition du fantôme du fils aîné, Hisashi décédé accidentellement 6 ans plus tôt.





Shimba Ra-Da de Eri Oka & Makoto Shiozuka (seinen : 3 tomes / série terminée)
Dans un futur où les catastrophes naturelles ont fait monter le niveau de la mer, Baron vit sur une petite île paisible qu’il rêve de quitter afin de découvrir le monde. Un jour, le prince Shimba débarque sur l'île. Poursuivi par des sbires de l'Empire Dog Olg, il entraîne Baron au sommet d'un arbre géant. Les jeunes hommes découvrent qu'il abrite un Ra-Da, sorte de mecha constitué de bois. Dans la bagarre, Shimba, qui pilote ce genre de machine, est touché mortellement. Mais son esprit fusionne avec le robot. Il demande alors à Baron de le piloter et, ensemble, ils partent découvrir le monde, dominé par la guerre.


Réunion du 05 novembre

Les livres sélectionnés pour les deux Prix littéraires sont enfin arrivés! 

Amnesia de Yôichirô Ono (seinen) série terminée en 3 tomes
Thriller / SF

2038. Un million de personnes qui se trouvaient dans le centre de Tokyo ont brusquement perdu la mémoire. Deux ans plus tard, aucun remède ni aucune explication n'ont encore été trouvés. Par mesure de sécurité, le gouvernement a décidé d'enfermer toutes les personnes amnésiques dans une ville souterraine...





Tokyo ESP de Hajime Segawa (shonen) Fantastique / Action

Un beau matin, Rinka, jeune lycéenne sans histoire, découvre avec stupeur qu’elle est capable de passer à travers les objets. Tout ça parce qu’elle a croisé la veille un manchot volant et un banc de poissons lumineux qui flottaient dans le ciel! Comme elle, d’autres personnes entrées en contact avec ces poissons ont développé des superpouvoirs. Mais tous n’ont pas forcément envie d’en faire bon usage.     




Woodstock de Yukai Asada (seinen) Tranche de vie / musique
3 tomes parus (15 au Japon)

Tout le monde ne parle que du nouveau groupe rock en vogue sur le net: Charlie. Mais personne ne sait qu'il s'agit en fait d'une seule et même personne, un jeune garçon timide, livreur le jour, et qui s’adonne à sa passion pour la musique la nuit. Oui mais voilà : un jour, il fini par être démasqué par son plus grand fan qui se trouve être une batteuse hors pair... Cette rencontre pourrait lui permettre de fonder un vrai groupe de rock (encore faudrait-il qu'il sache saisir sa chance...)  

  


Zéro pour l'Eternité tome 2 / seinen - historique, action
Thème : 2nde guerre mondiale (kamikazes)

Son grand-père était la honte de l'aéronavale japonaise. Profondément troublé par le dernier témoignage recueilli, Kentarô va à la rencontre d'un autre camarade de guerre de son aïeul qui l'a côtoyé lors de la bataille de Midway.




Le dernier livre n'est pas un manga, mais une BD (d'inspiration manga). Nous rencontrerons les 3 auteurs à l'occasion du Salon du Livre de Montreuil le 27 novembre.

LastMan de Balak, Sanlaville, Vivès

Adrian, 12 ans, espère bien remporter la coupe du grand tournoi annuel de la ville, érigé par le roi Virgil et la reine Efira. Mais quelques heures avant la fin des candidatures, son partenaire de jeu souffrant, déclare forfait. Heureusement, un candidat sans équipier surgit au dernier moment. Il s'agit de Richard Aldana, un inconu, à la carrure gigantesque, à la poigne forte et aux méthodes douteuses. Adrian va donc faire équipe avec ce géant mystérieux sous l’œil vigilant de sa mère.

Avis : un régal! Une BD dynamique, inspirée de Dragon Ball d'Akira Toriyama, avec des clins d’œil amusants (ex : notre duo affronte les frères Bogdanov).  



Réunion de rentrée : Groupe 2 : mardi 15/10

Présentation des deux Prix littéraires auxquels pourront participer les membres du club manga cette année: 

Le Prix Les Mordus du Manga, organisé par les bibliothèques Parisiennes:  http://www.lesmordusdumanga.com/

Deux sélections de 6 titres (une pour les 8 à 12 ans et l'autre pour les 13 à 17 ans)

L'opération se déroule entre septembre et décembre. Les participants peuvent lire et emprunter les mangas de la sélection dans les bibliothèques participantes ou au CDI, puis voter pour celui qu'ils préfèrent. Une grande fête a lieu en janvier au cours de laquelle sont annoncés les résultats.



Le Prix Manga Senseï :  http://prixmangasensei.fr/

Trois sélections de 5 titres (shôjo, shônen, seinen).

L'opération se déroule entre septembre et juin (date limite pour le vote : 6 juin). Les élèves peuvent voter pour une, deux, ou pour les trois sélections. La catégorie seinen s'adresse plutôt à des lycéens ou à des collégiens qui sont déjà de bons lecteurs de mangas.











  

 Livres présentés:

Le CDI possédait déjà certains des titres de ces deux sélections. Les autres titres seront disponibles très prochainement! 



  

Réunion de rentrée : Groupe 1 : mardi 01/10


Livres présentés:  


Kamukara Diary tome 1 / Akimi Yoshida (Kana, 2013)

Genre : josei manga

Mots clefs : Tranche de vie / Famille / Drame
Résumé : L’histoire se déroule à Kamakura, ville balnéaire, entourée de collines parsemées de temples, à une heure de train de Tokyo. On suit le quotidien de trois sœurs, Sachi, Yoshino, et Chika, qui ont été élevées par leur grand-mère maternelle après le divorce de leurs parents. Devenues de jeunes femmes, elles continuent à vivre ensemble dans la vieille maison qu’elle leur a léguée. Au début de l’histoire, elles apprennent le décès de leur père qu’elles n’ont pas vu depuis quinze ans. En se rendant à son enterrement, elles découvrent alors l’existence de Suzu, leur petite sœur âgée de 13 ans. Emues par le courage de la petite orpheline, elles lui proposent de s’installer avec elles. La suite de ce manga qui est divisé en trois parties, s’intéresse plus particulièrement au personnage de Yoshino, la cadette, et à sa relation amoureuse avec Tomoaki, un jeune lycéen, ainsi qu’à Suzu, qui a rejoint l’équipe de football mixte des jeunes de la ville. 
Avis: Akimi Yoshida excelle tout particulièrement dans le portrait psychologique subtil des personnages et dans sa description du lien familial. Les quatre sœurs ont chacune un caractère bien différent. La petite maison familiale résonne de leurs rires et de leurs disputes. Bien qu’abordant des sujets graves (décès, divorce, séparation amoureuse, abandon, maladie…), le ton n’est pas mélodramatique pour autant. L’humour est toujours présent, permettant ainsi de désamorcer le côté tragique de certaines scènes. Les graphismes sont assez particuliers. Le trait est fin, très épuré (voire même un peu trop?), mais ce style de dessin se marie finalement très bien avec le ton de l’histoire : les personnages n’en sont que plus expressifs et l’effet comique est garanti.


Chi tome 7 / Konami Kanata

Genre: seinen / comédie / tranche de vie

La vie de Chi, jeune chatte, est pleine de rebondissements! Ce 7ème tome nous relate de nouvelles aventures toujours aussi drôles. Un manga grand public...

Les enfants de la mer tome 1 / Daisuke Igarashi (Sarbacane, 2012)

Genre: seinen / fantastique

Au premier jour des vacances d’été, Ruka, collégienne rebelle, blesse une camarde de jeu. Exclue du club pour les vacances, elle se demande que faire et décide de partir une journée pour Tokyo. À la nuit tombée, elle fait la rencontre d’Umi, un garçon étrange qui plonge et disparaît dans les eaux troubles du port de Tokyo… Elle le retrouvera quelques jours plus tard, réquisitionnée par son père océanographe, pour travailler dans l’aquarium dont il s’occupe. Mais Umi n’est plus seul, il est accompagné de Sora, qui possède lui aussi des dons aquatiques surnaturels. Tous deux sont unis par leur étrange passé : ils auraient été élevés dans la mer par des poissons...

Avis : Plongez dans l'univers onirique des Enfants de la mer et laissez-vous séduire par le coup de crayon de Daisuke Igarashi. Malgré ces 300 pages, ce premier volume se dévore facilement...


Cesare, Il creatore che ha distrutto / Fuyumi Soryo et Motoaki Hara (supervision) Ki-Oon, mars 2013
Genre : Manga / Seinen / Historique
RésuméLe jeune et naïf Angelo Da Canossa intègre la prestigieuse université de Pise. Ignorant des usages de la bonne société, il commet plusieurs bévues, et ne doit son salut qu’à sa rencontre avec Cesare, l’héritier de l’illustre famille Borgia. Agé de seulement 16 ans et déjà chargé de responsabilités politiques, le jeune homme est d’une intelligence remarquable. Personnage énigmatique et fascinant, il nous apparaît tout d’abord comme un homme d’action, sûr de lui, généreux et secourable, voire même idéaliste. Au-delà du portrait de ce personnage historique à la réputation sulfureuse, le manga nous offre un aperçu de ce qu’a pu être l’Italie à la Renaissance. On y croise des personnalités de l’époque comme Christophe Colomb ou Léonard de Vinci. L’essentiel de l’intrigue concerne les manigances politiques et notamment les luttes de pouvoir qui agitaient le Vatican. 

Ce manga est un véritable chef d’œuvre!!!!! Coup de coeur de cette année 2013. Il s’agit tout d’abord d’une reconstitution historique qui se veut la plus fidèle possible. L’auteur n’a pas hésité à faire appel à un spécialiste de la Renaissance Italienne. L’histoire est parfois un peu complexe à suivre, mais l’auteur a pris soin de constituer un petit lexique afin d’éclairer le lecteur peu familier avec le contexte historique. Les dessins sont époustouflants de réalisme et de précision que ce soient les personnages, les costumes, ou les monuments architecturaux. Les quelques pages en couleur sont magnifiques. On peut aussi saluer l’originalité de la narration puisque Cesare, nous est présenté à travers les yeux innocents et fascinés d’Angelo, un homme du peuple, qui s’effacera progressivement dans le deuxième tome pour laisser la place au véritable héros de ce manga.
No longer heroine / Momoko Koda (Delcourt, 2013)

 Genre: shojo / sentimental
Hatori, l'anti-héroïne de ce manga, a toujours rêvé d'être une héroïne de shôjo manga : une jeune fille parfaite aimée de tous ses camarades et surtout de l'élu de son coeur. Malheureusement, Rita, le garçon qu'elle aime secrètement, est un véritable coureur de jupons, et il ne la considère que comme une amie. Jusqu'à aujourd'hui, Hatori se contentait bien volontiers de cette situation : après tout, elle était dans une position privilégiée de confidente et d'amie, persuadée que Rita finirait par la remarquer un jour...Mais quand Rita commence à sortir avec une intello bien différente de ses conquêtes précédentes, rien ne va plus ! Verte de rage, la jeune fille se laisse aller à ses pires émotions. Et si elle était en train de devenir le personnage secondaire de sa propre histoire ?!


2 commentaires:

  1. Merci pour ton blog, il m'a beaucoup aidé pour organiser mon club manga. Félicitation pour cette investissement !

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  2. Merci. Je n'ai pas trop eu le temps d'alimenter la rubrique "Lectures" ces derniers mois...

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